Les sociétaires bénévoles du groupe local ont le plaisir de vous convier à leur prochain apéroNef :
mercredi 25 septembre
à partir de 19h
à l’Instant T, 2 rue Racine, à Nîmes
Accès libre, consommations bio (bières, jus de fruits,…).
Les sociétaires bénévoles du groupe local ont le plaisir de vous convier à leur prochain apéroNef :
mercredi 25 septembre
à partir de 19h
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Membre d’Attac, et le groupe d’Alès ayant appuyé cette démarche de la Nef, j’ai fait connaître en retour ma position. La voici :
» Puisque Attac se fait le relais de la NEF dans son annonce “Première banque éthique de France”, je vais me permettre d’y rajouter deux ou trois mots.
Sociétaire de la NEF depuis bientôt 20 ans, j’ai été très proche de son ancien président que j’ai conseillé dans le recrutement de plusieurs cadres, bien sûr bénévolement. J’ai été membre de son conseil d’administration, puis du comité d’éthique, et correspondant de la Nef en Lozère et Gard pendant plusieurs années, avant de prendre quelques distances. Non pas pour récuser en quoi que ce soit le projet anthroposophique porté par ses fondateurs, et encore moins pour accorder le moindre crédit au soupçon de secte porté sur la Nef en 2000 par la commission interministérielle de lutte contre les sectes sur la foi de “blancs” des RG sans aucun fondement, mais en raison d’une politique de développement bloquée dans un refus de décentralisation et négligeant de coopérer avec les collectivités territoriales, ce qui aurait permis de faire de la Nef le banquier, non seulement de l’économie solidaire et sociale, mais de tous les citoyens se situant “à gauche”.
A cette stratégie nationale qui lui aurait donné un poids considérable (le nombre de sociétaires de la Nef est ridiculement bas par rapport à ce qu’elle pourrait représenter), beaucoup de conseils régionaux étant sensibles à cette démarche, la Nef a préféré passer des années à caresser sans succès un projet européen, sans doute indispensable à l’avenir, mais qui devait à mon avis prendre corps après que la Nef ait consolidé sa position dans les régions. Son partenariat tiédasse avec le Crédit coopératif, soucieux de préserver ses propres intérêts, conjugué au refus de la direction et du CA de décentraliser son organisation, ont maintenu la Nef, même si elle a connu un modeste développement, dans une position bien inférieure à celle qui devrait être la sienne.
Pour autant j’en suis toujours sociétaire et ne manque jamais une occasion de vanter les mérites de notre seule “banque” éthique, mais je ne vivrais pas comme un triomphe que la Nef cesse d’être une “société coopérative financière” pour devenir une “banque de plein exercice”. Je craindrais plutôt qu’elle subisse alors la contagion du milieu, comme on ne l’a que trop vu dans les domaines de la banque et de l’assurance où tant de “coopératives” et de “mutuelles” sont devenues ce que l’on sait, paradis fiscaux compris. L’intégration du Crédit coopératif dans le groupe des banques populaires avait déjà, à l’époque, alerté de nombreux sociétaires de la Nef. Ils ont pris l’habitude. La vigilance n’est pas notre vertu cardinale. Rappelons que pour n’être pas une vraie banque, la Nef offre aux particuliers comme aux associations tous les services que nous pouvons attendre d’une banque, en dehors des prêts aux particuliers, le but originel de la Nef étant de collecter l’épargne solidaire de proximité pour financer des créations d’entreprises relevant de l’ESS plutôt que les biens d’équipement des ménages.
Pour ma part, je ne participerai donc pas à l’AGE de modification des statuts.
Cordialement,
GP
Bonjour Georges,
Je ne suis pas sociétaire depuis assez longtemps (« seulement » 10 ans) pour remonter aussi loin dans l’historique.
Mais la question qui se pose aujourd’hui, c’est celle du futur.
Et force est de constater que non, la Nef, aujourd’hui, ne propose pas tous les services qu’un particulier est en droit d’attendre. Quand un sociétaire change d’adresse, il envoie sa nouvelle adresse au Crédit Coop, qui est sa banque du quotidien, pas à la Nef, qui se retrouve avec 30% de sociétaires en NPAI. C’est énorme. Ne pas être la « banque du quotidien » coupe la Nef de ses sociétaires.
Quant au risque de perdre nos valeurs en grossissant, il existerait même en restant une société financière. C’est un vrai risque, inhérent à toute structure qui grandit, et face auquel il faut en permanence rester vigilants. Mais il ne faut pas que ça nous empêche d’avancer. Sinon, autant ne jamais commencer.
Cordialement,
Mathieu, bénévole à la Nef depuis 2 ans (et peut-être un jour au CS 😉